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Comment bien choisir son papier peint?


Longtemps jugé hasbeen, le papier-peint fait presque figure d’oeuvre-d’art. Il existe aujourd’hui de nombreux types de papiers peints: simplex, duplex, vinyles, intissé, lé unique, wall art, trompe-l’oeil…

Parce que tous ces termes vous laissent perplexe, vous n’osez pas franchir le cap.

Laissez-moi vous aider à faire le tri…


Le saviez-vous?

L’origine du papier peint nous vient de Chine dès le XVI ème siècle. Dans ce pays le papier était effectivement peint à la main, à l’aide de pinceaux, alors qu’en France, malgré son appellation, il était imprimé selon un processus d’abord artisanal (XVIII ème) puis de manière industrielle au XIX ème siècle.

Petit à petit, il remplace le tissu mural, longtemps jugé plus noble et plus luxueux que le papier.

Le papier peint était très tendance dans les années 60-90. Souvenez-vous de ces tentures grosses fleurs ou bien psychédéliques ou le papier style liberty et toile de Jouy. Début 90 ces motifs sont considérés vieillots et laissent place aux murs de peintures, d’abord crépis, puis talochés aux couleurs de Provence pour finir bien lisse et unis.

Oui mais voilà, pour égayer ces murs dénudés il faut les agrémenter de cadres et tableaux, donc apporter de la matière.


Alors pourquoi ne pas les orner de beaux motifs sans avoir a percer de trous partout.

Voilà comment le papier peint fait un très joli come-back vers les années 2005 où il est revisité par une nouvelle vague de designers qui le ramènent sur le devant de la scène. Il inspire même la mode: Jean-Charles de Castelbajac pour ©Lutèce, Jean-Paul Gaultier avec ©Lelièvre…


Grâce aux machines à imprimer de plus en plus performantes, il est possible de recréer à la perfection les effets végétaux, la pierre, le cuir, le bois, le capiton…

Parce que le client aime de plus en plus mettre la main à la pâte, l’industrie du papier s’est adaptée en créant des produits très faciles à poser.


Impostures visuelles de chez ©Koziel


Le papier simplex:

Il est constitué d'une seule épaisseur de papier. Le recto est imprimé et c'est le verso que l'on encolle.


Le papier duplex:

Celui-ci possède deux épaisseurs, la face imprimée + un support contrecollé.

Deux couches ne signifient pas pour autant plus résistant. Tout ce joue au grammage. Vous avez des simplex plus épais que des duplex.


Ces deux types de papier restent assez fragiles. Lors de la pose et notamment de l'arasement, ils ont tendance à se déchirer. Ils ne sont que lavables ou épongeables. Ils peuvent jaunir avec le temps. Les murs doivent être sans défauts pour poser ce type de papier.


Le papier peint vinyle:

La face motifs est imprimée sur une fine couche de PVC. Il peut avoir un aspect mat ou brillant.

Cette couche de PVC le rend très résistant, il est imperméable et donc convient à tout type de pièce même les salles d'eau.

Il est lavable, lessivable voire même brossable.

Suivant son épaisseur, il peut camoufler certains défauts du mur.


Le papier « intissé » :

Le papier peint intissé est un revêtement constitué de fibres polyester, de cellulose disposée en nappe, recouvertes d'une couche de vinyle. Il est très résistant. Son grammage permet de masquer les imperfections du mur. Associé au vinyle, il peut se poser dans les pièces humides.

Son grand avantage est qu'il ne nécessite plus de table à encoller, ni de temps de détrempe du papier puisque la colle s'applique directement sur le mur Donc gain de place, de temps, moins de matériel. Mais son prix est plus élevé que les autres papiers. Et oui le confort se paye.


Le lé unique:

Comme son nom l’indique il s’agit d’un seul lé (bande) souvent plus large (80,90 cm au lieu de 53 cm pour un rouleau normal) qui permet d’attirer le regard sur une partie architecturale, de délimiter les espaces ou bien habiller une porte. Il peut être en papier vinyle ou intissé.


Décryptons les étiquettes de rouleaux

1. Tenue au soleil moyenne: le motif peut blanchir ou le papier jaunir s'il est exposé à une lumière directe.

2. Bonne tenue au soleil.

3. Pose sans raccord: les lés se placent les uns à côté des autres sans tenir compte du motif.

4. Pose raccord droit: les motifs du lé se placent face à face.

5. Pose raccord sauté: les motifs du lé se placent un sur deux. Ce type de raccord entraine une perte de papier plus ou moins importante donc en tenir compte dans le calcul du nombre de rouleaux.

6. Raccord "tête-bêche" signifie que l'on change de sens un lé sur deux.

7. Coupe double signifie qu'il faut poser les lés avec chevauchement et faire la coupe au milieu du chevauchement. Ne se pratique pas beaucoup. Pose utilisée autrefois pour le Buflon ou vinyle épais et certaines moquettes murales.

8. Encollage du mur. Symbole pour le papier intissé puisque la colle s'étale sur le mur et non sur le papier.

9. Encollage du papier donc avec table à tapisser.

10. Papier pré-encollé signifie qu'il y a déjà de la colle sur le rouleau, qu'il suffit de tremper les lés dans un récipient d'eau pour activer la colle. Très utilisé en Angleterre, très peu en France.

11. Papier épongeable signifie que l'on peut utiliser une éponge ou chiffon légèrement humide pour nettoyer.

12. Papier lavable. Nettoyage à l'aide d'eau savonneuse.

13.Papier lessivable. Nettoyage à l'aide d'une lessive type "St Marc"

13. Papier lessivable. Le papier peut être brossé afin d'éliminer les tâches.

15. Papier arrachage à sec. Le papier se détache facilement du mur sans laisser trop de trace.

16. Papier strippable. La face imprimée s'arrache alors que la face encollée reste au mur.

17. Papier arrachage au mouillé: à décoller avec une décolleuse ou bien un produit type "©Dissoucolle"


Vous voilà maintenant incollable sur le papier peint.

A bientôt pour de nouveaux conseils.


Liens sur le sujet

https://www.museepapierpeint.org/fr/

http://www.koziel.fr

https://www.papierspeintsdirect.com/

https://www.nowlia-spirit.com/blog/papiers-peints-vitaminés


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